Hélios d'Alexandrie a traduit de l'arabe une série-fiction sur la chute de l'islam de Salah el Dine Mohsen, publiée dans la revue : Al howar al moutamaden (le débat civilisé) numéro 1757 en date du 7 décembre 2006. La traduction est précédée de sa présentation.
Hélios d'Alexandrie:
J'offre avec délectation cette fiction aux lecteurs de Poste de Veille, j'espère vous aurez autant de plaisir à la lire que j'en ai eu à la traduire de l'arabe.
Peut-on prétendre que l'auteur est un visionnaire ? Publiée en 2006 sa vision ou plutôt son espérance a été démentie par les faits récents, il y a bien eu une tentative de changement mais elle a avorté et c'est l'obscurantisme qui a eu le dessus. On ne risque pas de se tromper en affirmant que le gâteau n'a pas levé parce que les ingrédients ne s'y trouvaient pas en quantité suffisante. Ce récit fictif l'illustre avec brio et je laisse au lecteur le soin de découvrir par lui-même pourquoi un tel scénario s'est avéré illusoire. D'aucuns diront qu'il est permis de rêver, je suis de ceux-là mais dans la mesure où l'imagination nous permet d'entrevoir le chemin à suivre et les efforts à déployer pour faire échec à la tyrannie.
L'auteur est un ex-musulman qui n'a pas froid aux yeux, sa lucidité et son courage feraient pâlir d'envie nos intellectuels et nos journalistes dont la langue et la plume n'osent se dégager du carcan de la rectitude politique et de la pensée unique. Je les invite à lire ce récit espérant animer leur courage et fouetter leur ardeur à défendre la liberté et la modernité.
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Introduction
Nous avons, dans un article précédent, parlé de la chute des civilisations. Certaines, vieilles de plusieurs centaines d’années, ont épuisé leur durée de vie et sont disparues après avoir dominé longtemps. Il en a été de même pour les épidémies meurtrières qui ont dévasté la planète et terrorisé des populations entières. Des religions antérieures à celles que nous connaissons aujourd’hui ont vécu des centaines, voire des milliers d’années, elles n’ont laissé aucune trace sauf dans les livres d’histoire. Nous avons prétendu également que le mieux qui puisse arriver est que les tyrannies prennent elles-mêmes en charge leur propre désintégration épargnant ainsi à leur population des calamités sans fin. Voilà pourquoi nous avons prévu ou, plus précisément, nous avons imaginé le scénario de désintégration de l’islam, dont l’épicentre serait le berceau de cette religion à l’image de ce qui s’est passé en Union Soviétique.
Nous croyons que ce scénario est plausible et nous avons le plaisir de vous le présenter sous forme d’un récit en huit courts chapitres.
Chapitre premier
Les médias occidentaux jouent à l’unisson la même partition, d’aucuns prétendent qu’il s’agit d’une campagne dont on ne peut pour l’instant déterminer l’objectif. Cela tourne autour du Vatican dont on fait l’éloge pour son amende honorable envers la science et les savants; Galilée, cinq cents après son décès, a eu droit aux excuses du Saint Siège pour les persécutions dont il a été victime, quand il a soutenu l’hypothèse de la rotation de la terre autour du soleil. L’Église catholique, qui l’avait condamné injustement pour hérésie, a reconnu son erreur, comme elle a d’ailleurs reconnu les excès des croisés envers les arabes.
La campagne médiatique tourne aussi autour de l’Allemagne, des excuses et des dédommagements offerts aux juifs en réparation des crimes commis par les nazis. Jusqu’à la Turquie qui subit des pressions répétées pour qu’elle s’excuse auprès des arméniens. Le monde occidental ne tarit pas d’éloges envers ces démarches courageuses qui visent à mettre un pansement sur les anciennes blessures historiques, leur permettant de guérir et en même temps, d’éteindre le ressentiment profond que les générations présentes ont hérité malgré elles; les excuses et le pardon accordé en retour étant de nature à empêcher les vieux conflits de se rallumer.
Du coup, en Espagne des penseurs, des historiens et des faiseurs d’opinion élèvent la voix demandant que les Arabes s’excusent de ce qu’ils ont fait subir aux Espagnols durant sept siècles. Quelques-uns vont plus loin et parlent de compensations, certains hommes politiques se mettent aussi de la partie pour mousser leur popularité.
Peu de temps après, la contagion s’étend à la Mauritanie qui ne se contente pas de demander aux Arabes des excuses, mais réclame en plus des dédommagements monétaires pour les exactions qu’ils ont commises en envahissant le pays.
Du côté arabe l’intransigeance est de rigueur, les politiciens et les médias n’ont pas tardé à répliquer, prétendant, non sans moquerie, que la demande de la Mauritanie découle de la crise économique et financière où elle est plongée. Selon eux :
«elle ressemble à un homme en faillite, qui fouille dans ses vieux livres espérant trouver un compte en souffrance qu’un lointain débiteur a oublié de payer. Il est vrai que les mauritaniens ont perdu espoir d’obtenir l’aide des cheikhs du pétrole, et on ne serait pas étonné de les voir établir avec Israël des relations diplomatiques dans l’espoir qu’une aumône leur parvienne de la part des juifs.»
Le bruit de ces demandes ne cesse de s’amplifier, d’autres pays décident de se jeter dans l’arène, l’Égypte n’est pas en reste et pour la première fois depuis l’invasion musulmane, les Égyptiens se dressent pour demander des comptes aux envahisseurs. Cela leur est d’autant plus facile que les livres d’histoire relatent en long et en large les destructions, les massacres, les rapines et les viols dont Amr ibn el As et ses guerriers bédouins se sont rendus responsables.
Loin d’être une campagne porteuse d’un message divin comme elle a toujours été décrite, l’entrée des Arabes constitue une invasion brutale selon les demandeurs égyptiens et toute autre définition que celle-ci n’est que tromperie et trahison de l’histoire. Les preuves de ce qu’ils avancent ne manquent pas, témoins les chroniqueurs du temps dont les témoignages concordent, le premier est arabe, son nom est Ibn abd el Hakam, le second est égyptien, Jean évêque de Nikiou et bien d’autres. Les médias friands s’emparent des déclarations de chacun, la controverse ou plutôt la guerre d’opinions est aussitôt déclarée. Journaux et programmes culturels télévisés se transforment en champs de bataille opposant ceux qui appuient la condamnation des Arabes en tant que colonisateurs étrangers et ceux qui les considèrent comme de nobles libérateurs porteurs d’un message spirituel et que l’on se doit de remercier. La polémique se poursuivant, le premier groupe cite force documents historiques décrivant les Arabes comme des envahisseurs qui ont pillé, tué et violé, le second les élève au rang de missionnaires d’une religion qui exhale la tolérance, suinte la miséricorde et dégouline d’humanité, affirmations qui relèvent davantage de la rhétorique facile que de la démonstration objective.
Le ton ne cessant de monter, on en vient de part et d’autres à accuser l’adversaire de traîtrise. Le premier groupe est accusé d’être à la solde des Occidentaux, d’être hostile à l’islam et aux Arabes. Le second en guise de réplique est accusé d’être à la solde du nazisme wahhabite importé d’Arabie. Soudain, dans ce climat tendu des voix s’élèvent, lançant des accusations d’apostasie et appelant à l’exécution des apostats.
Des membres d’un groupe extrémiste passent aussitôt à l’action et assassinent un penseur libéral bien connu. Les intellectuels et les libéraux sont dévastés, on ne leur laisse pas le temps de s’en remettre, dès le lendemain un autre penseur moderniste est tué. Du coup les intellectuels égyptiens se soulèvent, les médias font écho à leur colère. Leurs vis-à-vis des autres pays manifestent ouvertement leur solidarité, les condamnations fusent de toutes parts, les forces de sécurité égyptiennes lancent une campagne répressive contre les organisations islamistes.
Des déclarations officielles en Iran condamnent l’attaque contre l’islam et l’histoire des Arabes; les Arabes d’il y a quatorze siècles sont décrits comme des missionnaires porteurs d’un message divin en faveur de la miséricorde et de la paix. En réponse aux déclarations iraniennes des colloques et des conférences sont tenus en Tunisie, en Égypte, en France et à Londres, dont l’objet est de faire la lumière sur les faits historiques. Les crimes commis par les conquérants arabes sont confirmés, les documents historiques apportent la preuve que les Arabes ont imposé aux peuples conquis leur religion et leur langue par l’épée, qu’ils ont détruit leur identité sous la contrainte et effacé leur appartenance nationale dont les traits fort heureusement ne sont entièrement disparus ayant survécu ça et là, chez les coptes, les nubiens, les amazighs et les assyriens.
La campagne bat son plein, de même la campagne qui lui est opposée.
La mosquée Al Azhar émet un communiqué condamnant les pays occidentaux, et les accusant de mener une campagne de diffamation contre l’islam et contre ses premiers missionnaires, les accusant injustement d’être des colonisateurs.
L’organisation du jihad islamique, d’autres organisations islamistes et des représentants des Frères musulmans se rencontrent en Turquie. Ils sonnent l’alarme et avertissent les musulmans qu’une nouvelle croisade a été déclarée contre l’islam. Les volontaires au jihad sont invités à s’enrôler.
Des fuites calculées font état de pressions subies par les autorités saoudiennes, on leur demande de s’excuser pour les crimes commis par les conquérants arabes contre les peuples conquis et en particulier le peuple espagnol…
Les responsables saoudiens nient être l’objet de pressions les incitant à s’excuser, mais ils promettent d’examiner en toute transparence la situation, avec courage envers eux-mêmes et honnêteté avec l’histoire.
Le gouvernement de l’Union Européenne nie avoir signifié un avertissement à l’adresse de la famille régnante d’Arabie saoudite, à l’effet qu’à défaut de :
- reconnaître les faits historiques,
- s’engager dans un système de gouvernement moderne et laïc,
- démanteler sa structure islamique de la même façon que Gorbatchev a déconstruit le communisme en URSS,
- reconnaître les forfaits historiques de l’islam des origines, de ses conséquences néfastes sur le mouvement de la civilisation,
- se départir de la charia,
- adopter une législation moderne et laïque à l’exemple de celle qui a cours en Europe,
l’Union Européenne ne pourra garantir à la famille régnante son maintien au pouvoir, et en cas de changement radical elle n’accordera à aucun de ses membres le droit de refuge.
L’Arabie saoudite confirme le démenti de l’Union Européenne, affirme ses bonnes relations avec les pays européens et son refus de toute ingérence dans les affaires internes du royaume.
Un grand quotidien arabe, publié à Londres, confirme l’authenticité des informations concernant les pressions de l’Union Européenne à l’endroit de l’Arabie saoudite. Le journal affirme que ces pressions s’exercent à travers les canaux diplomatiques, elles prennent la forme d’avis ou de conseils dont les porteurs sont réputés être des amis du régime saoudien et de la famille royale. Certains de ces diplomates sont des agents doubles au service des renseignements saoudiens et européens, leur rôle est de mettre les Saoudiens au parfum de ce qui se mijote en fait de politique, dans la cuisine stratégique de l’Union Européenne.
Un canal de télévision du Golfe persique diffuse l’interview d’un responsable saoudien. Des questions lui sont adressées sur l’authenticité des pressions européennes visant à démanteler le système de gouvernement islamique à l’instar de celui de l’ex URSS. Ces pressions se limiteront-elles au champ diplomatique ou iront-elle en grandissant jusqu’aux mesures d’ordre politique et possiblement économique? Verra-t-on l’Arabie saoudite subir le même sort que la Libye de Kadhafi et se voir obligée de verser des sommes considérables en guise de dédommagement ?
Le responsable nie tout mais l’animateur de télévision revient à la charge et lui demande si la fortune des Saoudiens et en particulier les avoirs des membres de la famille royale ne se trouvent pas à l’abri dans les banques occidentales; dans ce cas comment garantir que ces dépôts ne seront pas gelés en guise de pression pour convaincre les Saoudiens de se conformer aux désirs des Européens ? Le responsable saoudien répond qu’il ne s’attend pas à une telle éventualité et qu’il l’écarte totalement.
L’animateur : Si les responsables saoudiens et les membres de la famille royale se rendent compte de la possibilité qu’un tel développement survienne et de la proximité du danger, croyez-vous qu’il existe un pays ami ou un État islamique assez sûr où ils pourraient déposer leurs économies ?
Le responsable saoudien : La réputation des banques européennes est au-dessus de tout soupçon, leur probité ne fait aucun doute.
L’animateur : Mais si vous étiez, vous les Saoudiens, obligés de changer l’endroit où vous mettez à l’abri votre argent, lequel des pays islamiques ou amis obtiendrait votre suffrage ?
Le responsable saoudien : (semble perdu dans ses pensées, jette des regards à droite et à gauche, esquisse un sourire gêné et ne répond pas)
L’animateur : Dois-je comprendre de votre silence que les pays d’orient ne peuvent servir d’alternatives crédibles et sûres aux pays occidentaux et à leurs banques ?
Le responsable saoudien : Nous espérons que les pays d’orient et particulièrement les pays islamiques pourront un jour égaliser les pays occidentaux et leurs banques en termes de confiance et de probité.
L’animateur : Croyez-vous dans l’existence d’un système de croyance bon et juste mais dont les adeptes se méfient les uns des autres et font davantage confiance aux étrangers ?
Le responsable saoudien : (rouge de colère) La croyance n’a rien à voir avec ça !
L’animateur : Dans ce cas à qui attribuez-vous la faute ?
Le responsable saoudien : Aux gens !
L’animateur : Très bien, est-il possible qu’un système de croyance bon et juste produise de tels gens ?
Le responsable saoudien : (ajustant son couvre-chef) Ça suffit pour aujourd’hui, merci… (Le programme est interrompu, remplacé par des paysages et de la musique)
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Situation opaque en Arabie saoudite.
Les frontières, les ports et les aéroports sont fermés, défense aux bateaux d’accoster et aux avions d’atterrir. Rumeurs de coup d’état, certains prétendent qu’un putsch est en cours à l’intérieur de la famille régnante, à l’instar de ce qui s’est déjà produit à la fin du règne du roi Saoud, détrôné et remplacé par Fayçal.
Des nouvelles, rapidement démenties, font état de coups de feu près du palais royal à Riyad. La radio et la télévision saoudiennes se limitent à l’émission du coran, pas de nouvelles et pas de commentaires.
Communiqué à la radio et à la télévision saoudiennes rassurant les sujets et leur demandant de garder le calme. Les affaires se déroulent normalement, aucun sujet d’inquiétude, un communiqué important leur parviendra dans peu de temps.
Communiqué royal lu par le Prince héritier à la télévision, il paraît calme et confiant :
«Bien aimés sujets. Nous entrons dans une ère nouvelle, une nouvelle étape de notre histoire vieille de 1400 ans est à la veille d’être franchie. Nous devons faire face à la situation avec courage et l’accepter avec fermeté et de bon cœur. Comme vous le savez tous, la vie a beaucoup changé depuis les quatorze derniers siècles, depuis l’époque du chameau et de l’épée. Notre nation et le monde vivent désormais à l’ère de l’avion, de la bombe nucléaire et des fusées intercontinentales. La culture des nations a évolué, la science moderne est désormais maîtresse, l’imposture et le mythe s’écartent et depuis internet, les secrets et tout ce qui a été caché sont comme des grains de blés répandus dans un champ, les oiseaux les prennent dans leur bec et s’envolent ici et là et nul n’est capable de les attraper. Rien ne peut plus être mis à l’abri des regards, même le fœtus dans le sein de sa mère est accessible aux yeux.
C’est pourquoi toute nation qui vit dans un mensonge historique, bref ou de longue durée, qui s’en est servi pour se tromper elle-même, pour tromper d’autres nations, ou qui l’a imposé par la force, est condamnée à être démasquée à l’ère de la transparence, de la même façon qu’il est possible de découvrir ce que recèle le sous-sol d’aussi loin que les satellites qui voguent dans l’espace.
Que la nation qui a tissé un mensonge ou une imposture historique et qui en a joui longtemps, sache qu’à notre époque il n’est plus possible de faire usage de ce mensonge ou de cette imposture dans ses rapports avec les autres nations et les peuples du monde. Que le temps est venu où cette nation doit ôter elle-même le voile du mensonge avant que les autres ne viennent le lui enlever.
Peuple bien-aimé, nous abordons à une vie nouvelle, à une nouvelle bataille honorable que nous n’avons pas le choix d’éviter. Le monde n’est rien d’autre qu’un village, le moindre évènement qui se produit ici est, à l’instant même, annoncé partout, en Amérique, au Japon, aux Pays-Bas et en Afrique du Sud, il n’y a plus de possibilité de cacher la vérité. Nous abordons par conséquent une nouvelle ère, un esprit nouveau avec lequel nous allons à la rencontre des nations de la terre et de ses peuples, et nous faisons face à un choix : ou nous vivons dans la science à l’exemple des nations civilisées et nous existerons, ou nous nous attachons au mensonge ancestral et à l’imposture vénérable et nous cesserons d’exister. Il n’y a pas d’autre choix ni de compromis possible entre ces deux possibilités.
Fils de notre peuple bien-aimé, nous nous trouvons devant des transformations majeures qui nous introduiront dans la modernité, elles exigent du courage. Nous vous demandons de nous aider avec courage et constance, parce que nous n’accepterons plus que l’on dise de nous que nous nous sommes recouverts d’un vernis civilisé mais que notre âme est plongée dans l’obscurantisme.
Notre espoir est grand de vous voir debout avec nous, vous serez à nos côtés avec force et solidité, et qu’Allah nous accorde de réussir. »
Signé : Sa Majesté le Roi.
Chapitre deuxième
Grande agitation dans plusieurs pays islamiques, accusations à l’adresse du régime saoudien pour avoir cédé aux pressions occidentales qui le poussaient à se défaire de l’islam, à vendre la religion à l’Occident en échange de sa survie.
L’Arabie saoudite annonce la suspension pour un an du pèlerinage sous prétexte d’agrandissements et de rénovation des lieux sacrés.
La Libye a protesté contre l’attitude de l’Arabie saoudite qu’elle accuse de paralyser intentionnellement les activités de pèlerinage, la nécessité justifiant les moyens, elle se montre disposée à accepter les pèlerins sur son territoire, sous prétexte que le pèlerinage c’est aussi la rencontre entre les musulmans de tous les pays et qu’il n’est pas bon d’empêcher les musulmans de faire connaissance, en attendant que la situation se rétablisse.
L’Iran accuse la Libye de pêcher dans l’eau trouble et de chercher par opportunisme à modifier la direction de la prière (la Kibla) de l’Est vers l’Ouest. Il a également soutenu que dans le cas où les lieux saints ne sont pas accessibles, l’Iran jouit de la primauté, attendu que la famille du prophète est chère au cœur des Iraniens.
Manifestation monstre au Caire en protestation contre les délais imposés par l’Arabie saoudite aux activités des pèlerins.
La télévision saoudienne diffuse des images, prises de l’extérieur, des supposés travaux effectués à la Kaaba et au tombeau du prophète, les prises de vue ne montrent qu’un écran derrière lequel s’activent des machines qu’on ne distingue pas mais dont on entend le bruit !
La télévision libyenne affirme que les travaux en cours à la Kaaba, à la mosquée sacrée et au tombeau du prophète n’ont pour seul objectif que la destruction des lieux saints et leur remplacement par un parc international similaire au Hyde Park de Londres !
L’agence de presse iranienne confirme l’information diffusée par l’agence de presse de Libye.
Un porte-parole annonce à la télévision saoudienne la tenue d’un festival et d’un congrès culturel pour célébrer la mémoire du philosophe arabe Ibn Rushd (Averroès).
Les travaux du festival Ibn Rushd débutent en abordant de front la thèse de la création du coran dont Ibn Rushd était l’un de ses défenseurs les plus illustres. Les participants se sont fait un devoir de clarifier le vrai sens de la création du coran, à savoir que l’intention était d’ôter au coran tout caractère divin et de le considérer comme un écrit rédigé par Mahomet. La thèse est soutenue par des arguments solides et par des preuves irréfutables à l’appui des penseurs, des philosophes et des orientalistes contemporains, provenant de divers pays islamiques. La qualité des échanges est telle que la plupart des observateurs parlent d’une renaissance culturelle et intellectuelle en accord avec l’esprit du temps.
Les observateurs et les médias internationaux, ainsi que la presse saoudienne ont été frappés par la disparition de l’Agence Saoudienne de Promotion de la Vertu et de l’Interdiction du Vice.
Ils considèrent qu’il s’agit là d’un pas de plus en direction de la civilisation et d’un adieu à l’ère du nomadisme.
Décret royal saoudien émis à Riyad, ordonnant la rédaction d’une constitution dont l’approbation par le peuple se fera par référendum. Elle prévoit la transformation du régime actuel en monarchie constitutionnelle à l’exemple des monarchies britannique, danoise et suédoise, et d’un système de gouvernement reposant sur une législation moderne, le tout devra être mis en application dès que le peuple l’aura approuvé.
Manifestation à Riyad dénonçant la nouvelle politique saoudienne et l’accusant d’abolir la charia mahométane. La manifestation s’est illustrée par l’absence de débordements et de violences, elle a été suivie de près par les forces de sécurité, celles-ci ont averti les manifestants à l’aide de mégaphones de leur intention de ne pas intervenir dans le déroulement de la manifestation tant que les manifestants n’auront pas recours à des actes violents. Ces derniers ont manifesté pacifiquement et se sont dispersés au bout de deux heures.
Chapitre troisième
La presse mondiale accorde beaucoup d’espace au projet de réformes en Arabie saoudite, lequel déracinera la charia mahométane de la terre qui l’a vu naître. Beaucoup de questions restent sans réponse quant à l’avenir de la charia dans les autres pays islamiques.
Les partis libéraux actifs dans la plupart des pays arabes accueillent avec enthousiasme le projet de nouvelle constitution en Arabie, qu’ils qualifient de démarche audacieuse et de bond en avant vers la civilisation.
Les pays occidentaux saluent ces nouveaux développements.
Les organisations islamiques en Europe et en Amérique du Nord organisent des manifestations. Slogans et pancartes accusent les autorités saoudiennes de comploter contre l’islam.
Plusieurs membres d’un groupe armé sont arrêtés à Riyad. Les communiqués font état de 80 personnes en possession d’explosifs prêts à être détonnés dans des lieux publics. Des résidences appartenant à des membres de la famille régnante font également partie des cibles visées.
Le festival culturel Ibn Rushd se poursuit malgré la menace. Le débat se transporte à la télévision et dans les rencontres culturelles à travers le pays, la vie et la pensée du philosophe sont analysées en profondeur. Les quotidiens et les périodiques ne sont pas en reste et se font un devoir de vulgariser ses idées sur le coran. Ils mettent également l’emphase sur la place qu’il occupe en tant que figure dominante dans l’histoire de la pensée médiévale. Ses idées reçoivent un appui sans équivoque de la part des penseurs contemporains et des orientalistes, ces derniers illustrent leurs propos par des exemples tirés du coran. Du coup le public médusé est placé devant l’évidence, soit les nombreuses contradictions contenues dans le coran, les fautes de style, les erreurs grammaticales, les passages confus et incompréhensibles et les erreurs historiques et scientifiques dont il est rempli.
De nombreux blogues accueillent favorablement les changements en cours en Arabie saoudite ; les uns parlent d’une sortie des cavernes de la préhistoire, d’autres d’accès à la modernité et à la civilisation. Mais d’autres blogues sous le choc crient leur indignation et accusent les autorités saoudiennes de trahir l’islam et de le vendre à l’Occident.
Une organisation islamique d’Iran a déclaré le Jihad pour sauvegarder les lieux saints en Arabie. Les volontaires en provenance des pays islamiques sont invités à s’enrôler pour libérer les lieux saints de l’islam.
L’Égypte dément officiellement la nouvelle de la fermeture imminente de l’Université d’Al Azhar et des instituts qui lui sont affiliés, selon le porte-parole officiel il s’agit simplement d’un projet visant à adapter l’enseignement à l’esprit du temps. Cette adaptation devra s’étendre pour inclure le style de vêtement destiné aux professeurs et aux étudiants afin de le rendre conforme à notre époque.
Les étudiants étrangers d’Al Azhar, originaires de nombreux pays islamiques sont invités à rentrer chez eux. Les restrictions budgétaires découlant de la situation économique forcent la cité universitaire islamique, réservée aux étudiants étrangers, à fermer ses portes. L’État égyptien n’a d’autres choix que de se recentrer sur sa mission prioritaire, celle d’offrir au système éducatif égyptien les ressources dont il a absolument besoin, d’autant plus que le niveau de l’enseignement a périclité depuis quelques années faute de ressources. L’Égypte informe les pays islamiques qu’elle est disposée à collaborer avec eux dans des secteurs autres que l’enseignement religieux, tels que la recherche scientifique en agronomie, en irrigation etc.
Une manifestation violente dénonçant la fermeture de la cité universitaire islamique est rapidement réprimée. Les manifestants s’insurgent également contre les changements aux programmes d’enseignement qui font table rase de l’enseignement religieux.
Au Pakistan des manifestations violentes sont rapportées, on y condamne l’Arabie saoudite et l’Égypte.
Les quotidiens égyptiens saluent la fermeture de la cité universitaire islamique et la réorientation des fonds qui lui étaient consacrés vers l’enseignement laïc primaire et secondaire.
Des nouvelles font état de l’arrestation de plusieurs imams de mosquées qui ont participé aux manifestations contre la fermeture de la cité universitaire islamique. Ils sont accusés de trouble à l’ordre public et de sédition.
L’Arabie saoudite fait échec à une tentative d’infiltration de centaines de Yéménites armés et en possession d’explosifs, le Yémen renforce ses mesures de surveillance pour empêcher les extrémistes de traverser sa frontière avec l’Arabie.
Chapitre quatrième
Suspension de la charia en Mauritanie, les islamistes condamnent le gouvernement et l’accusent de céder aux pressions étrangères.
Les Frères musulmans en Jordanie et en Syrie expriment leur indignation face aux développements récents en Arabie saoudite, ceux d’Égypte les décrivent comme un complot contre l’islam.
Des dirigeants Frères musulmans ont été arrêtés en Syrie et en Jordanie, ils planifiaient des manifestations devant les ambassades saoudiennes à Damas et Amman.
Agression contre l’ambassade saoudienne à Londres, un agent de sécurité a été blessé.
Soudan : El Tourabi annonce la création d’une armée égypto-soudanaise en collaboration avec l’organisation des frères musulmans en Égypte. Sa mission : envahir l’Arabie saoudite et libérer les lieux saints de l’islam.
Accrochages au Darfour, les forces armées gouvernementales tentent de repousser les attaques à l’ouest du pays. L’Armée de Libération du Sud Soudan avance à pas forcés en direction de Khartoum. Le gouvernement soudanais accuse l’Occident et l’Arabie saoudite de financer et d’armer les rebelles.
Le Kazakhstan lance une invitation aux musulmans du monde entier à effectuer le pèlerinage (mineur) sur ses terres. En effet il existe une petite Mecque connue des peuplades parlant le turc, bien plus proche que la véritable Mecque et considérée durant six siècles comme une alternative valable pour les gens qui sont dans l’incapacité de voyager longtemps.
Rencontre à Londres des représentants des Frères musulmans de plusieurs pays dont l’Égypte, la Syrie , le Soudan, la Jordanie , le Hamas etc. L’offre du Kazakhstan est condamnée, comme d’ailleurs la proposition de changer la Qibla, soit la direction de la prière, de la Mecque au Kazakhstan. Déclaration à l’adresse de tous les musulmans en appui au Jihad pour libérer les lieux saints de la Mecque et de Médine, il est prévu de lancer des attaques à partir de la Jordanie, de l’Irak et du Soudan.
Les États-Unis, l’Union Européenne, le Canada et l’Australie annoncent, au terme d’une conférence de leurs ministres des affaires étrangères, leur appui aux réformes démocratiques et culturelles entreprises par les autorités saoudiennes. Ils s’engagent à soutenir le régime et à l’aider contre toute tentative de déstabilisation.
L’Arabie saoudite renforce la surveillance à ses frontières, particulièrement à ses points d’entrée terrestres maritimes et aériens. Les mesures de vérification sont redoublées à l’adresse des voyageurs avec généralisation de la fouille.
L’Arabie saoudite annonce la date d’un référendum qui aura pour objet la nouvelle constitution. Celle-ci consacrera la laïcité, soit la séparation de l’État et de la religion. Elle mettra en place un régime démocratique reposant sur une monarchie constitutionnelle, où le roi ne détiendra qu’une charge honorifique, et la formation de partis politiques et l’organisation d’élections libres pour le choix du parti qui assumera le pouvoir effectif.
Les cercles politiques et diplomatiques se questionnent sur l’avenir des régimes monarchiques de la région tels que la monarchie hachémite de Jordanie, l’émirat du Bahreïn, le sultanat d’Oman et les émirats arabes. Le roi de Jordanie laisse entendre que le sujet est à l’étude, tandis que les autorités des autres pays s’abstiennent de commenter les développements en cours en Arabie saoudite.
Chapitre cinquième
L’Égypte annonce qu’elle suivra l’exemple de l’Arabie saoudite en adoptant une constitution laïque séparant l’État de la religion. La charge de premier ministre sera élective et il sera le chef effectif du gouvernement pour une durée maximale de deux périodes, chacune ne dépassant pas cinq ans. Le premier ministre et le président de la république seront des civils et non des militaires, ils n’auront aucun lien avec les courants religieux ni avec la police ou les services de renseignements.
Les partis d’opposition accueillent avec satisfaction l’initiative du gouvernement, mécontentement dans les rangs des religieux dont l’opinion s’exprime à travers des quotidiens et des périodiques indépendants.
La sécurité égyptienne arrête quelques centaines de membres de l’organisation des Frères musulmans qu’elle accuse de préparer un coup d’état pour faire échec au projet de laïcisation de la constitution et du système de gouvernement.
Un coup d’état fomenté par les militaires a été déjoué en Arabie saoudite. Les putschistes planifiaient de massacrer les membres de la famille royale et de confisquer leurs biens. Des éléments de l’armée de terre et de l’aviation devaient participer à l’opération. Les États-Unis ont contribué à faire échec au coup d’état, les avions de combat américains ont décollé d’Irak, du Koweït et de Bahreïn et ont bombardé les positions des putschistes. Des unités des flottes françaises et britanniques au large de l’Arabie ont également contribué à mater le coup d’état.
Les forces yéménites ont intercepté deux cents hommes armés de différentes nationalités dont certains ne parlent pas l’arabe, qui tentaient de s’infiltrer en Arabie saoudite. Un torpilleur de la flotte française a arraisonné en mer rouge non loin des côtes saoudiennes, un bâtiment. À son bord cent cinquante hommes et des tonnes d’armes et d’explosifs. Le groupe s’apprêtait à prendre pied en Arabie pour y mener le jihad contre le régime saoudien, il était composé d’Égyptiens, de Soudanais et de Marocains.
Des divisions se sont fait jour au sein de la famille régnante en Arabie, elles découlent de divergences quant à la nouvelle politique. Les dissidents appellent à la suspension de la nouvelle constitution et à un retour pur et simple à la situation antérieure.
Nouvelles nominations à la direction de l’armée et de la police saoudiennes.
Les nouvelles font état du départ en exil volontaire de princes saoudiens membres de la famille régnante, tous considérés comme des dissidents qui s’opposent à la nouvelle constitution. L’autorisation de quitter le pays leur a été accordée en échange de leur engagement à ne pas se mêler de politique. Le roi et le prince héritier se sont engagés à leur verser une pension annuelle comme à l’accoutumée.
Le gouvernement algérien accepte d’amender la constitution pour y affirmer le caractère amazigh de la nation et la volonté d’adapter le système éducatif pour qu’il reflète cette réalité, en faisant revivre la langue originelle du pays.
Chapitre sixième
Le communiqué… Le communiqué… Le communiqué
La télévision saoudienne interrompt son émission pour émettre un communiqué du prince héritier l’émir Abd Allah dont voici la teneur :
«Bien aimés sujets, l’heure a sonné, nous devons ensemble opérer la transformation historique qui nous permettra de faire partie de la réalité qui nous entoure et de laquelle nous nous sommes tenus à l’écart, malgré que nous utilisions ses outils et ses moyens en dedans et au dehors de nos demeures. Le temps est venu pour que nous entrions dans l’ère moderne, l’ère de l’ordinateur et des satellites, mais plus encore l’ère de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme, puisque ces éléments sont indissociables. Nous avons, comme vous le savez, pris déjà une décision courageuse, nous avons amendé la constitution, nous l’avons laïcisée et avons également laïcisé le système de gouvernement. La religion a été séparée de l’État à l’exemple de ce qui est établi dans les nations avancées, et la charge de premier ministre est devenue élective. Ces avancées audacieuses ne se sont pas accomplies sans difficultés et sans obstacles, mais nous y sommes parvenus avec la grâce d’Allah et votre appui lequel a clairement démontré la disposition du peuple à sortir de la caverne du fondamentalisme et du salafisme.
«Cependant, chers sujets, ces progrès ne sont pas suffisants pour nous permettre d’entrer dans la société contemporaine et devenir membre du cercle des pays avancés. Nous avons d’autres étapes à franchir pour prouver que nous avons coupé tout lien avec les forfaits commis durant une époque ancienne que je qualifierai de barbare. C’est pourquoi nous devrons suivre l’exemple de ceux qui se sont excusés des méfaits qu’ils ont commis dans le passé. Nous avons l’obligation d’admettre notre propre vérité comme elle est perçue par le reste du monde, nous devons y faire face avec franchise et courage. Nous devons admettre comme fausse la prétention de nos ancêtres, à l’effet que nous Arabes sommes la meilleure nation! C’est ce qu’ils ont affirmé sans preuve et sans démonstration. Ceci n’est pas vrai, la vérité est que nous Arabes sommes une nation semblable aux autres, nous ne sommes pas la plus évoluée ni faisons partie des plus évoluées. Nous pouvons seulement, et à condition d’emprunter le sentier de la science moderne, atteindre le niveau des nations évoluées et en faire désormais partie.
«Ceci est la vérité, et à ce titre d’où vient que nos ancêtres ont eu cette prétention et pourquoi y avons-nous prêté foi et l’avons imposé par la force aux autres peuples ? Sur quelle base pouvons-nous prétendre, nous les Arabes être la meilleure nation ? Est-ce en envahissant et en occupant d’autres pays sous prétexte de répandre notre religion ? Est-ce en prétendant que la répandre est un devoir religieux? Quand on sait que ce prétendu devoir n’est qu’un écran à l’impérialisme, semblable en tous points aux prétextes dont les impérialistes ont usés et abusés à toutes les époques, justifiant les horreurs et les crimes perpétrés contre les populations !
«L’asservissement des peuples par l’épée, la subjugation des nations par d’autres nations n’a jamais été une action d’éclat sauf dans les époques révolues, quand la barbarie et la loi de la jungle dominaient. De la même façon que nos ancêtres ont envahi et occupé une multitude de nations de l’extrémité de l’Asie jusqu’à l’extrémité de l’Afrique du Nord, sans compter le sud de l’Europe, les perses ont eux aussi étendu leur hégémonie, et à leur suite les grecs et les romains. Les mongols et les tartares ont eu leur tour et ont été suivis par les turcs ottomans. Et nous ne devons pas oublier que des forces impériales nous ont également envahis et nous ont humiliés et nous ont fait boire de la même coupe dont nous avons fait boire les autres peuples.
«Les peuples évolués ne tirent aucune fierté de leur passé impérial, désormais ce passé est un objet de honte dont il convient de s’excuser. Les Occidentaux ont présenté des excuses pour les croisades, les pressions internationales s’exercent sur la Turquie pour qu’elle présente ses excuses aux arméniens. Les Allemands se sont excusés auprès des juifs et les ont dédommagés. Le Vatican s’est excusé pour la persécution de Galilée. Il est clair que toute nation qui accède au statut de pays civilisé et moderne doit au préalable reconnaître et s’excuser des méfaits commis dans le passé.
«Et je ne vous cacherai pas chers sujets que l’image, la réputation et l’histoire des Arabes ne plaisent pas aux peuples du monde civilisé. Tous ces peuples se montrent circonspects et méfiants à l’égard des Arabes qui vont chez eux, comme s’ils faisaient affaire à des sauvages. Le fait est que ces nations évoluées ne commettent aucune injustice à notre égard en agissant de la sorte, c’est qu’elles sont au fait de notre histoire, laquelle est loin d’être blanche comme neige. Cette histoire nos ancêtres, les premiers musulmans, l’ont écrite avec le sang, le meurtre, les rapines, les pillages et les viols. Cette vérité les peuples avancés la connaissent très bien, tandis que nous nous obstinons à nous cacher à nous-mêmes les vérités de ce passé sanglant, et à le nier devant les autres et particulièrement devant les peuples pauvres et sous-développés, plongés comme nous dans le même marécage où nos ancêtres, les premiers musulmans, les ont précipités sous prétexte de répandre chez eux une croyance et leur apporter des valeurs divines descendues du ciel, alors que le ciel et même la terre n’y sont pour rien. Le ciel n’a rien à voir dans ce que ces ancêtres ont dit et écrit comme faussetés et tromperies, et de ce qu’ils ont imposé brutalement par l’épée, comme l’a si bien exprimé le poète philosophe Abou el Alaa el Maari :
«Leur avènement a été brutal et leur discours est mensonger, mais ils nous ont dit nous apportons la vérité et nous leur avons répondu : oui ! »
«Fils de notre peuple, après avoir amendé la constitution et instauré la démocratie et le respect des libertés et des droits humains. Après avoir pris le chemin de la modernité, il ne nous reste à présent, afin de changer notre image auprès des peuples de la terre, qu’à nous excuser pour tout ce que nos ancêtres, les arabes et les musulmans des origines ont infligé comme souffrances aux peuples qu’ils ont subjugués et envers lesquels ils ont commis des crimes de guerres et des horreurs sans nom. Ces crimes ont été relatés par des chroniqueurs honnêtes, ils font partie de notre histoire, mais certains ont voulu la réécrire, des historiens véreux manquant de scrupules, dont le seul but est de cacher sous une feuille de figuier la nudité de notre passé. C’est peine perdue, les intellectuels dans toutes les nations avancées connaissent notre histoire, les intellectuels dans les pays arabes aussi, mais ces derniers n’avaient pas le droit de le dire ouvertement.
«Fils de notre peuple, en mon nom et au nom de Sa Majesté le Roi, et en votre nom et au nom du gouvernement, je présente nos excuses en tant qu’arabes pour toutes les souffrances et les préjudices que nos ancêtres les musulmans arabes ont infligés aux états et aux peuples suivants : l’Irak et son peuple, la Syrie et son peuple, pour les injustices et les agressions commises par des arabes avec, à leur tête : Khaled ibn el Walid, Abou Obeida ibn el Garah et autres. Nous nous excusons auprès de l’Égypte et de son peuple et de ce qu’il a subit aux mains de Amr ibn el As. Nous nous excusons auprès de la Perse et de son peuple, auprès des peuples du centre de l’Asie, auprès du Soudan et du royaume de Nubie mis à sac par nos troupes, nos excuses pour l’Afrique du Nord et pour l’Espagne, toutes ces contrées où les arabes ont commis des crimes horribles, nous nous excusons auprès de tous ces peuples et nous nous indignons de ce qui s’est commis et nous acceptons de verser les dédommagements nécessaires sur demande.
«De cette façon, Fils de notre peuple, nous aurons tourné la page de notre histoire ancienne, face au monde, et nous aurons restauré notre image et mérité de faire partie du concert des nations modernes.
«Que vos mains rejoignent nos mains pour aller de l’avant et qu’Allah nous donne le succès. »
La télévision saoudienne. Programme : «La conscience de l’Histoire». Rencontre de quatre intellectuels, un irakien, un syrien, un palestinien et un jordanien, ils ont pour interlocuteurs quatre saoudiens. Les représentants de la Syrie et de la Jordanie relatent les horreurs perpétrées par les premiers musulmans quand ils ont conquis leur pays. Ils ont évoqué une foule d’évènements, un exemple parmi d’autres, le viol d’une captive par Khaled ibn el Walid, elle était la femme de Malek ibn Alnoueira, tué à ses yeux, capturée par les musulmans et remise à leur chef, ce dernier se retire avec elle dans sa tente et la viole alors que la bataille continue à faire rage. Les penseurs et intellectuels saoudiens confirment les faits, citent les références et renchérissent en déclarant qu’ibn el Walid surnommé par Mahomet l’épée d’Allah (on devrait dire l’épée de Satan) a commis beaucoup d’autres crimes aussi répugnants.
Intellectuel saoudien : (sourire triste et navré) le plus révoltant et qu’ibn el Walid justifiait son crime en prétendant que la pauvre captive s’était offerte à lui et qu’il l’avait épousée !
Penseur saoudien : est-ce que cette captive possédait quelque chose qu’elle ait pu offrir ?
Intellectuel saoudien : Aucunement, une captive ne possède rien à commencer par elle-même.
Autre intellectuel saoudien : Par conséquent comment pouvait-elle se donner à lui alors qu’elle ne se possède pas elle-même ? Se donner au meurtrier de son mari et de sa famille ? Comment cela est-il possible ?
Penseur saoudien : C’est un mensonge, une imposture, une insulte à notre intelligence.
Après de longues discussions la rencontre se termine par des excuses que les intellectuels et les penseurs saoudiens présente respectueusement aux intellectuels syriens, en exprimant leurs profonds regrets et en reconnaissant que les peuples de ces pays ont droit à des dédommagements s’ils jugent que les excuses officielles sont insuffisantes.
Chapitre septième
La télévision saoudienne organise plusieurs rencontres et discussions avec les citoyens saoudiens ayant suivi les émissions culturelles récentes, en particulier celles qui ont regroupé des intellectuels et des penseurs syriens et saoudiens. Elles ont permis de lever le voile sur des vérités historiques jusque là cachées aux yeux du grand public. Quelques uns des crimes perpétrés par les musulmans arabes lors de la conquête de la Syrie ont été exposés, ces crimes ont été soigneusement maquillés et justifiés sous le prétexte de répandre l’islam. L’animateur en direct interroge les passants et leur demande de réagir sur ce qu’ils ont vu et entendu.
Une femme saoudienne du nom de Hoça bint Mouzahem (ne se retient pas de sangloter) : Ne m’en parlez pas s’il vous plaît, je n’étais pas au courant que telles horreurs ont été commises. Par Allah, pourquoi nous ont-ils cachés la vérité durant 1400 ans?
Un citoyen du non d’Agfan ibn Hamidan (son visage révulsé par la colère et le chagrin) : Je n’ai pas dormi de la nuit après avoir entendu ce qui s’est dit. Je me suis figuré la pauvre femme que ce Khalid ibn el Walid a violée durant la bataille, je me suis imaginé qu’elle était ma sœur ou ma fille. Dire que Mahomet le surnommait « l’épée dégainée d’Allah ». Que le châtiment d’Allah s’abatte sur cette « épée d’Allah ». Comment se fait-il que ces faits ne nous aient pas été enseignés à l’école et dans les universités ? Nos esprits auraient été éclairés par la vérité. Après le programme, j’ai réfléchi et j’ai enfin saisi pourquoi les étrangers en Europe et en Amérique nous détestent et nous méprisent; ils connaissent la vérité sur nos aïeux, alors que nous l’ignorions jusqu’à hier. À présent monsieur nous savons que les guerres saintes (le jihad) n’avaient rien de saint, il ne s’agissait nullement de prosélytisme pour l’islam. Il ne s’agissait que d’agressions armées, de massacres, de vols, de viols et de rapines, semblables à ce qu’ont fait les mongols et la tartares quelques siècles plus tard. Ils disaient qu’il fallait répandre le message divin et la foi islamique ! Mais tout ceci n’est que crimes et impostures. Félicitations à la télévision qui nous a renseignés sur la vérité. À présent nous comprenons pourquoi les occidentaux nous haïssent et nous méprisent, c’est qu’ils savent que nous sommes les descendants de « tartares arabes » Nous devons en apprendre davantage sur notre histoire afin de pouvoir améliorer notre image face au reste du monde. Nous devrons nous excuser auprès des peuples que nous avons opprimés dans le passé pour que le monde civilisé nous accepte et nous reconnaisse comme des gens civilisés qui prennent acte de leur passé sanglant et qui s’en repentent. Son Altesse le prince héritier a bien fait de présenter ses excuses officielles aux peuples injustement brutalisés par nos ancêtres et de leur offrir des dédommagements espérant ainsi obtenir leur pardon. Nous nous éveillons après un coma qui a duré 14 siècles, nous nous dégageons d’un mensonge séculaire, ce mensonge a perdu ses jambes, il ne peut avancer plus loin, la vérité finit toujours par émerger !
L’animateur : Merci pour vos commentaires.
Le citoyen : Merci de m’avoir donné l’occasion de me vider le cœur. La nuit dernière je n’ai pas fermé l’œil, pris comme je l’étais par les sentiments de tristesse et de honte au sujet des pages sombres de notre histoire. Nous aurions dû les connaître depuis longtemps afin d’y faire face et pour en guérir. À présent je me sens en paix, j’ai pu m’exprimer ouvertement, j’espère pouvoir dormir la nuit prochaine…
Décret royal ordonnant de remettre à l’an prochain les autorisations pour le pèlerinage aux lieux saints de l’islam et ce à cause des rénovations et des agrandissements en cours.
La Conférence des États islamiques, par la voix de son président en exercice le sheikh al Tourabi, publie un communiqué à Khartoum, dénonçant les nouveaux délais imposés au pèlerinage musulman. La déclaration accuse l’Arabie saoudite de conspirer avec l’occident pour démanteler et détruire l’islam. La conférence a formé un comité spécial pour faire la lumière sur ce qui se déroule aux lieux saints et pour s’assurer du bien-fondé de certaines rumeurs selon lesquelles les autorités saoudiennes sont en voie de transformer les lieux saints en parc national à l’exemple du Hyde Park à Londres…
Communiqué des autorités saoudiennes exprimant leur indignation à propos de la rencontre de Khartoum et du communiqué de la Conférence des États Islamiques. Mise en garde à l’adresse du Soudan contre les velléités d’interférer dans les affaires internes de l’Arabie.
La télévision saoudienne poursuit ses émissions culturelles. Rencontres mettant en présence des penseurs libéraux d’Arabie et leurs collègues originaires des pays conquis par les premiers musulmans. Dans une émission avec des penseurs libéraux égyptiens, les crimes perpétrés par les arabo-musulmans en Égypte ont été exposés : Amr ibn el As a envahi l’Égypte, lui et ses soldats ont massacré et ont pillé à qui mieux mieux, ils ont imposé par la suite des rançons et des impôts (la jizya) d’une lourdeur inimaginable sur les habitants chrétiens, en conformité avec les commandements du coran et ils les ont humiliés dans leur propre pays. Jusqu’au calife abbasside al Maamoun qui 150 ans plus tard a envahi l’Égypte à la tête d’une armée de 80 mille soldats pour mater une rébellion dans le Nord Est du delta dans la région de Damiette. Tous les habitants mâles de cette contrée ont été tués, les femmes et les enfants ont été capturés et forcés de marcher jusqu’à Bagdad où ils ont été vendus au marché des esclaves. Les intellectuels saoudiens ont confirmé les faits en citant en référence les multiples documents historiques et en donnant des détails sur leurs auteurs, les dates de publication etc.
Le lendemain la télévision a interviewé les passants dans la rue pour obtenir leurs réactions.
Mousaab (jeune homme saoudien) : Comment garder le silence sur de tels crimes, j’ai honte pour ce que mes ancêtres ont commis. Je comprends à présent pourquoi les européens nous lancent ces regards de dégoût. Quand j’ai visité Londres et les États-Unis avec mon oncle j’ai été surpris et je me suis demandé pourquoi les gens là-bas nous évitent et nous détestent : est-ce à cause de nos vêtements arabes ou à cause de nos barbes. À présent que j’ai écouté ce programme je connais la raison. C’est notre histoire, c’est notre barbarie sanguinaire, c’est à cause de ces ancêtres de malheur!
Hayfaa (dame saoudienne dans la quarantaine, les yeux pleins de larmes) : J’ai beaucoup pleuré quand j’ai appris les atrocités des arabo-musulmans, je n’ose dire les atrocités de mes ancêtres, cela ne me réjouit nullement et je me sens incapable de le prononcer.
L’animateur : Merci ! Le programme remercie les messieurs et les dames qui ont participé par leurs opinions et leurs commentaires. Ils ont prouvé que les arabes contemporains sont des gens civilisés qui rejettent la barbarie du passé quels qu’en soient les auteurs et plus particulièrement quand ces barbares sont leurs ancêtres, ils n’hésitent pas à les critiquer courageusement et à dénoncer les crimes qu’ils ont commis. Le programme désire remercier les intellectuels et les penseurs qui se sont exprimés et qui ont éclairé nos lanternes (en ce moment l’animateur très ému semble retenir un sanglot) Merci à sa Majesté le roi et à son altesse le prince héritier pour ce sursaut historique en faveur de la civilisation, il nous permet d’améliorer notre image face au reste du monde. Nous remercions également nos chers téléspectateurs et à la semaine prochaine.
Une flottille regroupant des vaisseaux américains, anglais et français intercepte un bâtiment en provenance du Soudan au large des côtes saoudiennes. À bord une brigade islamiste internationale composée d’égyptiens, de pakistanais, de soudanais, de tchétchènes, de marocains, de tunisiens, d’algériens et de jordaniens, prêts à infiltrer le territoire d’Arabie à partir de canots pneumatiques. L’équipage et les membres de la brigade sont arrêtés et dirigés vers une base navale pour interrogatoire.
La Jordanie arrête des dirigeants de l’organisation des frères musulmans qui coordonnaient et supervisaient l’entraînement et l’armement d’éléments en provenance de Syrie et du Liban et leur transport éventuel en Arabie pour y perpétrer des violences, dans le but de déstabiliser le régime en place.
L’Irak annonce le projet d’une nouvelle constitution affirmant son identité irakienne et sa nationalité assyrienne. La langue originelle du pays qui s’exprime dans l’écriture cunéiforme est promise à une renaissance, l’anglais du fait de sa grande diffusion aura le statut de langue seconde.
Chapitre huitième
Le Liban : Plusieurs députés du parlement libanais exigent que l’on restitue au Liban son identité et sa nationalité phénicienne, elles sont les seules qui ne lui ont pas été imposées par une puissance occupante et dont il peut tirer fierté. Le gouvernement a promis de se pencher sérieusement sur la requête.
La télévision égyptienne diffuse le programme saoudien qui a réunit les penseurs égyptiens syriens et saoudiens et qui a traité des atrocités commises par les premiers arabo-musulmans durant les conquêtes, toutes les émissions ont été diffusées et rediffusées, elles ont reçu un écho dramatique de la part du public toutes classes confondues. Sentiment général de déception profonde, impression d’avoir subi une imposture et une tromperie aux dimensions historiques ayant duré plus de 14 siècles. Questionnements teintés de colère et même de fureur sur ceux qui ont délibérément endormi l’Égypte et les égyptiens pour qu’ils vivent sous l’emprise d’un mensonge séculaire sur le plan religieux et identitaire. Humiliation suprême : l’Égypte et son peuple ne se sont finalement réveillés qu’aux mains de ceux qui jadis les avaient envahis et opprimés !
Des dirigeants du parti en formation « Notre Mère l’Égypte » font plusieurs passages à la télévision. Le programme du parti est expliqué : il s’agit de rendre à l’Égypte sa véritable identité et de faire revivre sa langue d’origine, la langue de la civilisation égyptienne.
La télévision saoudienne, lors de son programme « la conscience de l’Histoire » reçoit des intellectuels juifs du Yémen en présence de penseurs et d’intellectuels libéraux, la discussion est franche et sans contrainte.
L’animateur (s’adressant aux intellectuels juifs du Yémen) : Vous vivez au Yémen, pays limitrophe du pays de l’islam, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vos ancêtres ne se sont pas convertis à l’islam, nous aimerions entendre votre point de vue ou celui de vos ancêtres.
Intellectuel juif yéménite : (souriant et s’exprimant avec calme) Nous avons ouï dire que le Royaume a adopté la voie démocratique, celle de la liberté et de la science, nous sera-t-il permis de parler librement et sans fard ?
L’animateur : (avec conviction) absolument, n’avez-vous pas assisté à nos émissions précédentes ?
Intellectuel juif yéménite : Nous avons vu et entendu…
L’animateur : Alors vous pouvez vous exprimer en toute liberté comme lors des dernières émissions, la situation a changé dans le royaume, nous vivons désormais sous le parapluie de la liberté et de la démocratie.
Intellectuel juif yéménite : Très bien, très bien… Je vous dirai que nos ancêtres n’ont pas embrassé l’islam parce qu’ils n’ont pas été convaincu du sérieux ni de l’authenticité de « la mission prophétique de Mahomet ».
L’animateur : Pour quelle raison? Pouvez-vous clarifier vos propos ?
Intellectuel juif yéménite : Mahomet a imposé aux juifs de Médine une rançon à l’exemple des chefs mafieux et des gangs criminalisés, il l’a appelé « jizya » et a prétendu qu’elle a été imposée par Allah, comme d’ailleurs nombre d’agissements inconvenants dont il disait qu’ils lui ont été dictés par Allah. Il est par la suite entré en conflit avec les juifs de Médine, il leur a imposé la guerre et il a mis le siège sur leurs maisons, leur interdisant toute sortie et leur coupant les vivres au point qu’ils risquaient de périr. Il leur a alors promis la vie sauve s’ils acceptaient l’exil en abandonnant tous leurs biens. Ayant accepté ces conditions ils sortirent de leur maisons, ils étaient 350 hommes, aussitôt Mahomet et ses hommes, ou plus précisément sa bande, les ont entourés, les ont enchaînés et les ont égorgés jusqu’au dernier. Ils se sont par la suite emparés de leurs biens et de leurs femmes. Mahomet s’est réservé la plus belle et la plus jeune, il s’en est emparé, l’a amené dans un lieu retiré où il avait dressé sa tente, s’est retiré avec elle et l’a violée, or elle était mariée et son mari et ses proches parents venaient d’être tué aux mains de Mahomet et de ces hommes de main, le sable était encore tout imbibé du sang des victimes, ce qui n’a pas empêché Mahomet de prétendre qu’il l’avait épousé ! Comment pouvait-il prétendre l’avoir épousé alors qu’elle était mariée à autre homme et que la loi ordonne un délai de trois mois avant le remariage au cas où la femme serait enceinte de son premier mari. Était-ce un mariage ou un viol pur et simple, sachant que le prétendu « nouveau marié » venait tout juste de massacrer la famille de la « mariée » ? Et comment parler de mariage alors que le rituel n’a pas été suivi et que les cymbales n’ont pas résonné tel que prescrit par la loi que Mahomet lui-même a édictée ? La mariée était-elle en état de consentir au mariage alors qu’elle venait de voir égorger son père ses frères et son mari aux mains de son « futur époux ». Et ce n’était pas la première fois que Mahomet agissait ainsi, Safia et Bara bint el Haress ont subi le même sort. Alors de quelle « mission prophétique » parle-t-on ? Comment peut-on prêter foi à cela et quelle est cette religion à laquelle nous sommes invités à adhérer ?
L’animateur : (étonné et effrayé, se retourne vers les intellectuels et les penseurs saoudiens) Comment? Cette allégation est-elle fondée? A-t-elle une place dans la « conscience de l’Histoire »?
Penseur saoudien : C’est regrettable mais c’est exact. Tout ceci a été consigné dans les références islamiques les plus respectées et qui font autorité. La réponse est donc oui! Comme références je vous citerai La sira du prophète d’ibn Qatiba, la sira d’ibn Hisham, le livre « les femmes du prophète » de Bint el Shatei (Aïcha abd el Rahman) et bien d’autres.
L’animateur : (tremblant de frayeur et s’adressant à un des intellectuels saoudiens) est-ce vrai ?
Intellectuel saoudien : Oui absolument. Plusieurs références ont traité cet évènement d’une façon à le rendre quasiment anodin. Les siras du prophète ont décrit ses actions les plus horribles comme si elles étaient le summum de l’humanité et de la miséricorde. Mais à les examiner avec objectivité et à les dépouiller de leur prétendu caractère sacré, on découvre la vérité, à savoir qu’il s’agissait de crimes abjects. Un grand nombre de penseurs et d’écrivains tentent de faire la lumière sur ces crimes, mais les lumières qu’ils projettent sont tamisées à l’extrême et ne permettent de dévoiler le visage odieux de Mahomet qu’à une minorité d’intellectuels lucides. Il y a d’autres intellectuels, peu nombreux il est vrai, qui comme votre honorable invité, ont osé dénoncer ouvertement ces crimes, cependant ils ont payé très cher leur geste courageux, des années de cachot pour certains, d’autres ont payé de leur vie !
L’animateur : (se tenant la tête et fermant un instant les yeux, semble atteint de vertige, lève soudain la tête pour parler mais ne peut cacher ses larmes)
L’animateur : (après un long moment) Chers téléspectateurs, nous nous excusons mais nous devons mettre fin prématurément à l’émission. Je remercie nos invités, merci à tous! (il tire un mouchoir et s’essuie les yeux)
Dans les rues de Ryad la capitale et dans les autres villes de l’Arabie saoudite, on aperçoit des affiches un peu partout où l’on peut lire des mots d’appui à la nouvelle politique : «Bienvenu à la nouvelle constitution», «Bienvenu à l’Ère nouvelle», «Enfin la réconciliation avec l’Histoire», «Salut à l’ouverture sur la civilisation», «Nous appuyons la liberté et la démocratie»…
Des milliers de télégrammes d’appui parviennent au roi et au prince héritier, des annonces payées dans les journaux affichent les félicitations de nombreux citoyens reconnaissants envers le roi et le prince pour avoir permis au royaume d’accéder au cercle des pays modernes et d’entrer de plain-pied dans le vingt-et-unième siècle.
Le scénario est accompli.
Bonjour Hélios,
J'ai beaucoup apprécié lire cette histoire! J'espère que ça va arriver un jour!
Rédigé par : Michèle D. | 29/02/2012 à 06:22
Scénario plausible : d'ailleurs, les riches familles du Golfe Persique ont, déjà, des passeports américains ou européens et possèdent des appartements discrets dans la plupart des grandes villes civilisées.
Les gérontes au pouvoir sont menacés par certains de leurs leurs petits-enfants.
Ils savent qu'ils ne pourront pas emporter les puits de pétrole et que les banques vont geler leurs avoirs, mais ils ont des actions et beaucoup de bijoux, de quoi vivre décemment longtemps.
Certains ont même des métiers, à l'instar d'une nièce de Ben Laden vivant en Californie et qui est Top Model, superbe et avec un sens de la répartie qui cloue le bec aux journaleux.
Rédigé par : Angélique | 29/02/2012 à 06:59
Ce qui a vécu par l'épée, périra par l'épée.
L'hydre a plusieurs têtes et ceci sera aussi un grand combat mondial, un combat spirituel aussi.
Rédigé par : lorraine | 29/02/2012 à 11:00
bientôt l’Europe sera sous dominassions musulmane:(
Reportage CBN
L’Espagne bientôt sous domination musulmane
http://www.youtube.com/watch?v=282QhdWDUUU
Et après l’Espagne voici 1 autre reportage toujours de CBN sur l’Autriche
L’Autriche devient progressivement musulmane
En Autriche, et plus particulièrement dans la ville de Vienne, berceau de la civilisation judéo-chrétienne, les musulmans turcs sont de retour grâce à l’immigration de masse depuis quatre décennies. Le gouvernement turc finance à coup de millions d’euros la construction de mosquées dans le pays et demande aux musulmans de ne surtout pas s’intégrer et de conserver leur identité islamique. Par convoitise électorale, les politiciens ne réagissent pas. Certains autrichiens de souche n’acceptent pas la situation. Mais pour eux, leur pays a déjà capitulé face à l’offensive de l’islam.
Vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=qMkfNXNZ25U&feature=channel_video_title
Rédigé par : MrLePatriote | 29/02/2012 à 12:37
C'est trop beau pour être vrai, comme il dit Matoub lounes (Azrem yegadh tsalafssa) veut dire le serpent est devenu mûr
Rédigé par : DZ20 | 01/03/2012 à 14:25
Ce scénario est plausible
Rédigé par : xtemps | 04/03/2012 à 03:47
On peut rêver. Le hara kiri n'est pas pour demain. Pour l'heure il ne nous faut pas baisser notre garde militaire sous aucun prétexte voire même renforcer notre flan sud.
Rédigé par : DUCHIENDUCHAT | 05/03/2012 à 12:42
Pas plausible pour plusieurs raisons.
Les médias Européens sont en bonne partie contrôlés pas des personnes qui ont à faire avec des banques Saoudiennes. Personne ici ne se fera l'écho d'un courant "réformateur".
Aucun "grand" journaliste ou "grand" média ne prendra, aussi, le risque de se prendre une bombe.
des "réformateurs" et/où des chercheurs de vérité passeront innaperçu, après le dernier concert de Diam's, ou le dernier crash de bus/d'avion.
Rédigé par : J'yCroix Pas | 19/03/2012 à 12:21
haha ! Vous n'en connaitriez pas d'autres aussi qui ont "imposé aux peuples conquis leur religion et leur langue par l’épée", par hasard ? Si les états occidentaux sont en avance sur les pays musulmans, c'est surtout car la religion y est beaucoup moins puissante !
Rédigé par : pilate | 19/09/2012 à 19:34
Ci-dessous (cliquer sur Karim) le lien de téléchargement de la version epub de l'article que j'ai crée pour pouvoir lire celui-ci depuis une liseuse électronique (ça fatigue moins les yeux ;-) )
Rédigé par : Karim | 08/08/2013 à 07:00