Djemila Benhabib a gagné le procès que lui avait intenté l'École musulmane de Montréal (EMM), présidée par Ahmed Khebir, et qui est logée dans un édifice qui appartient à l'ISNA des Frères musulmans. Le jugement est disponible ici (*.doc). En voici un passage à propos des «dénégations de Ahmed Khebir quant à plusieurs faits pourtant indéniables»:
(Jugement) -
Mission de l’EMM
Ahmed Khebir a d’abord nié que la mission de l’EMM consistait notamment à établir une quelconque relation entre ses élèves et Allah. Il s’est dit en désaccord avec cette définition.
Cette affirmation est plutôt étonnante puisque le dépliant promotionnel distribué par l’EMM et consulté par Djemila Benhabib en 2012 mentionne que l’une des facettes de la mission de l’EMM est le développement de la personnalité islamique et l’établissement d’une « relation solide avec Allah ».
Il est surprenant que l’EMM reproche à Djemila Benhabib d’avoir tenu les propos en litige alors que son propre représentant est en désaccord avec la définition même de la mission de l’EMM référant à Allah et qu’il affirme au surplus que le site Internet est susceptible de contenir de l’information erronée alors que cette information se retrouve également dans le dépliant promotionnel.
Site Internet
Ahmed Khebir a déclaré dans ce même interrogatoire avant défense que la décision du conseil scolaire de rendre inaccessible le site Internet de l’EMM pour le rénover n’avait aucun lien avec l’institution du présent recours contre Djemila Benhabib.
Il a déclaré que le site Internet était principalement géré de façon bénévole par le comité de parents et non par des professionnels. Ainsi, il a expliqué que le site n’est pas pris au sérieux par l’EMM de telle sorte que son contenu ne fait l’objet d’aucune supervision régulière.
Pourtant, seulement dix jours après l’entrevue en litige, le site de l’EMM est devenu inaccessible au public, et ce, jusqu’au printemps 2013, soit environ un an après le début des procédures judiciaires intentées en mai 2012.
Aussi, après avoir déclaré que l’EMM accordait peu d’importance à son site Internet au cours des années, Ahmed Khebir a justifié la fermeture complète du site par le fait de vouloir désormais confier sa gestion à une entreprise sérieuse.
Il est permis de se questionner sur cette fermeture puisque le nouveau site Internet de l’EMM ne fait plus référence à Allah.
La prière
Lors de cet interrogatoire avant défense, Ahmed Khebir ne reconnaît pas que la prière constitue une partie importante de l’enseignement reçu par les élèves.
Pourtant le code de vie du campus et les horaires des cours de l’EMM énoncent que l’enseignement religieux islamique et la prière sont des composantes du programme éducatif.
Ahmed Khebir a également nié que la prière était obligatoire à l’école.
Les horaires de cours des élèves de niveau primaire le contredisent puisqu’elle est prévue à l’horaire.
Le voile
Ahmed Khebir a d’abord nié que le port du voile islamique chez les jeunes filles était obligatoire à l’école.
Or, la documentation et une partie de l’entrevue radiophonique entre la recherchiste et la réceptionniste de l’EMM prouvent incontestablement le port du voile obligatoire.
Ahmed Khebir est revenu sur sa position et admis que les jeunes filles étaient tenues de porter le voile islamique dès la première année du primaire pour aller à la mosquée.
Les sourates
Ahmed Khebir a également déclaré que les étudiants ne comprennent pas les mots des sourates mémorisés à l’école puisqu’ils sont faibles en langue arabe. Il a pourtant admis qu’à titre de vice-président de l’EMM au moment des faits en litige, il était très peu au courant des volets académiques et éducatifs qui relèvent davantage de la direction de l’école.
Toutefois, la preuve révèle que le programme d’enseignement de niveaux primaire et secondaire de l’EMM mise sur la compréhension des valeurs et des principes de l’islam tel qu’en fait foi le code de vie du campus et l’horaire de cours des étudiants.
La crédibilité de Ahmed Khebir est grandement affectée lorsqu’il nie fermement avoir un compte Facebook personnel jusqu’à ce qu’il soit confronté avec sa propre page Facebook. Il a finalement reconnu que personne d’autre que lui n’utilisait cette page Facebook.
Enfin, bien qu’une inscription indique que Ahmed Khebir a aimé «like» des commentaires publiés sur la page Facebook «Our Children Are Not Future Terrorists», ce dernier a maintenu de ne pas avoir eu connaissance de cette page avant son interrogatoire hors cour.
Témoignage de Ahmed Khebir
Ahmed Khebir témoigne avoir été horrifié et humilié des propos tenus par Djemila Benhabib à l’émission de Benoît Dutrizac.
Ahmed Khebir affirme que les parents, enfants et professeurs ont souffert des propos en litige. Il reproche à Djemila Benhabib de ne pas avoir accompli de recherches suffisantes sur cette école avant de tenir de tels propos.
Par contre, il admet n’avoir jamais communiqué avec cette dernière pour l’inviter à venir visiter l’école et n’avoir pris part à aucune tribune médiatique afin de réfuter les propos de Djemila Benhabib.
Il témoigne que l’EMM a subi des dommages entraînant une baisse des inscriptions.
Les statistiques et pièces produites ne démontrent d’aucune façon que les propos de Djemila Benhabib ont eu un impact sur les inscriptions.
Au contraire, au niveau maternel, il y a eu une constance entre les années 2007 à ce jour. Au niveau primaire, il y a eu une croissance des inscriptions entre les années 2010 et 2015. Au niveau secondaire, il y a une décroissance des inscriptions entre les années 2007 et 2011, soit avant la tenue de l’entrevue radiophonique.
Enfin, selon Ahmed Khebir, les professeurs ont dû accentuer leur surveillance à l’heure du lunch et des caméras ont été installées à l’école.
La preuve révèle que bien que des caméras aient été installées à l’EMM, elles l’ont été au début de l’année 2015, soit quelques jours, voire quelques semaines après l’attentat de Charlie Hebdo à Paris suite à des projectiles lancés dans une fenêtre de l’école.
Des articles de journaux ont rapporté les actes de vandalisme subis à l’EMM le ou vers le 9 février 2015. Bien que ces articles suggèrent fortement que l’incident soit attribuable à l’attaque de Charlie Hebdo, Ahmed Khebir a maintenu sa position et laissé planer que l’incident pourrait être le fruit des propos de Djemila Benhabib tenus trois ans plus tôt.
Or, le directeur du Campus secondaire de l’EMM a déclaré avoir éprouvé certaines appréhensions à la suite de la diffusion des propos en litige, mais reconnu du même souffle que l’EMM n’a fait l’objet d’aucun acte de violence entre les mois de février 2012 et février 2015.
La preuve de dommages administrée par l’EMM démontre que l’incident de vandalisme et les mesures de sécurité instaurées font suite aux attentats de Charlie Hebdo survenus le 9 janvier 2015. Ceux-ci n’ont aucun lien causal avec les propos en litige.
Quant aux autres témoins de la demande, bien qu’ils se soient dits horrifiés et attaqués par les propos tenus en ondes, un parent a reconnu ne pas comprendre le français et n’avoir jamais entendu l’entrevue, laquelle lui avait été rapportée par ses filles et l’EMM.
Un enseignant du Campus secondaire a témoigné qu’il avait été blessé des propos sans plus de détails. Il a également admis n’avoir jamais écouté intégralement l’entrevue de Djemila Benhabib et avoir lu seulement quelques passages qui lui ont été transmis par le représentant de l’EMM, Ahmed Khebir.
Cet enseignant a admis que les étudiantes portant le foulard à l’école reçoivent un avertissement lorsque celui-ci glisse et doivent le remettre immédiatement.
Deux étudiantes ayant terminé leurs études à l’EMM ont également témoigné.
La première a fréquenté le Campus secondaire dès 2007 et a gradué en 2012. Elle dit avoir écouté à plusieurs reprises l’entrevue de Djemila Benhabib et avoir été choquée, en colère et humiliée par les paroles de cette dernière. Elle affirme avoir retiré de son curriculum vitae le nom de l’EMM. Toutefois, ledit CV n’a pas été produit. Elle est actuellement étudiante à l’Université de Montréal.
En contre-interrogatoire, elle a confirmé que le port du foulard faisait partie intégrante de l’uniforme scolaire des filles et que celles-ci reçoivent un avertissement si elles ne le portent pas.
Elle a également reconnu avoir une page Facebook, mais nié avoir écrit le commentaire suivant dédié à Djemila Benhabib et apparaissant sur sa page Facebook : « Le GIA aurait dû te liquider avant que tu puisses mettre les pieds ici conasse » dédié à Djemila Benhabib.
À la question, de savoir ce qu’était le GIA, elle a répondu qu’il s’agissait des Groupes islamiques armés, basés en Algérie, pays d’origine de Djemila Benhabib.
Elle se défendra voulant qu’elle aurait été victime d’usurpation d’identité sur sa page Facebook, mais avouera du même souffle n’avoir jamais dénoncé cette imposture.
Kathy Malas, ancienne étudiante de l’EMM, a témoigné puisqu’elle y a fréquenté les institutions primaire et secondaire et y a gradué en 1999. Elle a également affirmé avoir retiré de son curriculum vitae le nom de l’EMM suite à l’entrevue en litige. Le CV n’a pas non plus été produit.
Elle est aujourd’hui vice-présidente du Forum musulman canadien et a un certain historique de débats intellectuels avec Djemila Benhabib. Elle reconnaît avoir une pensée politico-religieuse à l’opposé de Djemila Benhabib.
Elle admet avoir déjà qualifié le discours de Djemila Benhabib d’islamophobe.
La preuve ne soutient pas les propos de Ahmed Khebir ni des autres témoins.
Voir aussi :
Le comportement des arabes religieux et autres infâmes musulmans est façonné par un seul livre : LE CORAN. Il faut l'avoir lu et analysé pour comprendre que ces gens sont des menteurs et des magouilleurs nés. Une excellente nouvelle cette victoire, mais fort probablement passée sous le radar dans les médias de masses débilitants.
Rédigé par : Erik L. | 13/12/2016 à 17:04
C'est une grande victoire et une grande joie !
Félicitations pour votre courage et votre intelligence, Madame Benhabib
et Félicitations à poste de Veille pour votre soutien et votre travail essentiel d'information.
Les Québécois vous sont redevables !
Rédigé par : Louise M. | 13/12/2016 à 17:14
Bravo! La justice s'est manifestée :-)!
Rédigé par : Michèle D. | 13/12/2016 à 19:05
Félicitations à Djemila Benhabib et à son avocat. Honte à Julius Grey de s'être prêté à une telle poursuite baîllon. Honte aussi à ces musulmans qui ont menti sous serment de façon si patente, un bel exemple de taqîya (mentir pour faire avancer la cause d'Allah).
Réjouissons-nous que cette attaque contre la liberté d'expression ait échoué, mais soyons vigilants car ils vont essayer encore et encore.
Rédigé par : Richard Parmène | 13/12/2016 à 22:47
Bravo pour le résultat victorieux et des plus importants pour Djemila et le Québec.
Une bataille emblématique de notre système 'démocratique' où les faits comptent pour quelque choses et les Femmes et les Hommes sont considérés égaux face à la loi dans notre société.
Et voilà qu' Angela Merkel demande enfin de banir le voile intégral en Allemagne !
Rédigé par : annoula | 14/12/2016 à 08:44
Mille Merci! et bravo. Mon argent aura servi une noble cause
Rédigé par : Dany Gagnon | 14/12/2016 à 17:49
D'abord un merci des plus sincères et une reconnaissance sans borne à l'endroit de Madame Benhabib pour ne pas s'être rétractée après la mise en demeure du célèbre défenseur du baillon islamiste, pourfendeur cupide aux allures de traître qui prétendait connaître ce dossier.
Puis une question se pose à savoir si le jugement laisse Madame Benhabib dans l'embarras financier. On peut y lire:
"[175] POUR CES MOTIFS, LE TRIBUNAL :
[176] REJETTE la demande introductive d’instance de l’École Musulmane de Montréal;
[177] Avec les frais de justice."
Poste de Veille pourrait-il nous informer sur ce que veut dire "frais de justice" dans ce cas-ci?
Il est bien certain que tout ce branle-bas judiciaire ne l'a sûrement pas enrichie financièrement. Mais elle y a montré sa grande dignité, son immense courage, et les valeurs profondes qui la pousse à militer si admirablement. Peu de femmes, Québécoises comme elle, ne se seront jamais investies autant, corps et âme, pour nous avertir du cauchemard qui se dessine à l'horizon. Le Québécois moyen s'est endormi pendant qu'on discute de la vente de son lit, de sa maison et du patrimoine de ses enfants...
J'ose croire qu'un Ahmed Khebir dépité (bull) ralentira ses ardeurs après cette douche froide et que son très célèbre procureur à la noix lui conseillera d'aller se coucher dans sa niche, histoire de se faire oublier. Pour les mises en demeure, on repassera, parce que c'est avec le coeur, les études et les enquêtes approfondies de longue main que les militants anti-charia se sont préparés.
POUR UN QUÉBEC FEMMES ET HOMMES ENSEMBLES ET LIBRES!
Rédigé par : Tic | 14/12/2016 à 22:46
Bravo à poste de Veille d'avoir suivi ce procès et soutenu Mme Benhabib depuis le début!
Rédigé par : Magali Marc | 15/12/2016 à 10:19
Une religion qui Justifie le Mensonge ne releve pas de Dieu,
Tu ne mentiras point
Rédigé par : Dany Gagnon | 16/12/2016 à 19:49
Et l' école, elle est fermee ?
Rédigé par : kuyo | 22/12/2016 à 10:00
Ils ne s' infiltrent pas en clandestins, n'est-ce pas ?
Certains politiques très bien placés assurent le jeu, n'est-ce pas ?
En France nous avons des préfets qui soutiennent le djihad, des tueurs hébergés. ....
Le roi veut sauver son trône, hahaha
Rédigé par : kuyo | 22/12/2016 à 22:26